mercredi 6 mai 2015

Monsieur est mort



Quatrième de couverture : A la mort de son père, Vincent quitte l'Inde où il vit depuis quinze ans pour revenir à Paris. Telle une bombe à retardement, cette disparition fait resurgir du passé des traumatismes enfouis. 
Ce retour sera - t - il le déclencheur pour que se brisent enfin les tabous, que soient dévoilés les secrets et les non - dits familiaux? 
Un roman sur la culpabilité, le pardon et le pouvoir de destruction du silence. 

Vincent arrive à reculons à Paris. Il n'a aucune envie d'être là. S'il revient, après une absence de quinze ans, ce n'est pas parce qu'il souhaite assister aux obsèques de son père mais parce qu'il a senti, au téléphone, combien sa mère avait besoin de sa présence. 

Nous suivons donc Vincent dans ses déambulations dans les rues parisiennes, dans ses réflexions et dans ses souvenirs. Un rien, dans cette ville, lui rappelle un souvenir d'enfance, heureux ou malheureux : la carte des desserts au restaurant et la tarte aux fraises préférée de son père ; le banc au fond de la cour et les mots gravés par son frère ; la devanture d'un salon de thé et sa première overdose, etc...

Vincent vient de la haute société. Son père, héritier d'une immense fortune, n'a jamais travaillé. Les enfants n'ont manqué de rien et avaient un montant d'argent de poche qu'on aimerait bien avoir pour salaire! Ils n'ont manqué de rien...sauf de leurs parents. 
Vincent décrit longuement les relations qu'il entretenait avec sa mère, son désir de tendresse, ses multiples efforts pour tenter d'attirer son attention, son besoin d'amour... Maintenant, ce sont des sentiments contradictoires qu'il éprouve pour elle.
Vincent a trois frères dont un pour qui il éprouve un amour et une admiration sans limites, Gabriel. Mais Gabriel n'est plus là. Jusqu'au bout, on se demande ce qui lui est arrivé malgré de fortes présomptions.

La force de ce roman, ce sont les sentiments qu'il contient et qu'il implique. Ouvrir ce roman, c'est faire la place aux émotions. On verrait presque les mots en sortir, des larmes en surgir et des petites bulles de souvenirs voler.
Vincent est parti pour ne plus rien éprouver mais revenir sur les lieux de son enfance et des drames qui y ont eu lieu vont raviver de fortes émotions. Nous plongeons avec lui dans ses souvenirs, tentant de comprendre ce qui l'a poussé à s'en aller. Des secrets, des mots jamais prononcés ont porté préjudice à cette famille. Le cliché "L'argent ne fait pas le bonheur" n'a jamais été aussi bien décrit.

Il ressort tellement de nostalgie, de mélancolie et de tristesse dans ce roman qu'on pourrait tomber dans la déprime. Malgré tout, la plume de Karine Silla est belle et on la suit sans presque s'arrêter.

Ma note : 4/5

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