vendredi 30 septembre 2016

Le soleil des Scorta

Catégorie 12 du Défi Lecture 2016 : Un coup de coeur de quelqu'un de plus âgé (en l'occurrence, une collègue de travail).

L'origine de leur lignée condamne les Scorta à l'opprobre. A Montepuccio, leur petit village d'Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait voeu de se transmettre; de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, crée avec ce qu'ils appellent "l'argent de New - York", leur richesse est aussi immatérielle qu'une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie. Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela confie au curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer. 
Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.


Je ne sais pas vraiment comment commencer.
D'une part parce que cela fait déjà un moment que je l'ai lu (oui, je suis toujours à la bourre) et aussi parce que ce roman me laisse quelque peu perplexe. Je ne sais pas si je l'ai aimé ou pas...J'hésite.
Ce qui est certain, c'est que les premières pages ne m'ont pas particulièrement plues. Un âne qui marche très très lentement vers on ne sait où...ça commence mou. Et puis naît le premier des Scorta... Un vaurien, un brigand, un malhonnête, bref, une personne que l'on n'aime pas du tout! Et je n'aime pas, mais alors pas du tout, lire un roman dont je n'aime pas le personnage. Heureusement, le premier des Scorta n'est pas le seul personnage de l'histoire et la suite devient de plus en plus intéressante.

On suit donc l'histoire de cette famille pas comme les autres, dans cet environnement si particulier : un village italien isolé où il fait chaud, très chaud. On croirait que là - bas, le temps s'est arrêté ou qu'il passe très très lentement. L'atmosphère y est étouffante, il fait très lourd mais malgré tout, j'ai ressenti une grande plénitude dans certains passages. Mon passage préféré étant sans aucun doute celui du repas de famille sur la falaise.  Un moment chaleureux et léger à la fois. Un moment de joie et de bonheur simple. Car ce qui caractérise bien les Scorta, c'est l'importance de la famille ainsi que l'attachement à la terre. Malgré tous les déboires que chaque génération de Scorta peut avoir à Montepuccio, ils y restent ou y retournent toujours.

Dans ce roman finalement, il y a un peu de tout et si j'ose dire, un peu de rien. En fait, il y a un tout avec du rien. L'histoire personnelle des Scorta, on l'aime ou on l'aime pas, on y trouve un intérêt ou pas. En tous cas, on en ressort tout de même avec une envie de quelque chose : une envie de créer du bonheur peut - être, une envie d'être heureux avec trois fois rien ou avec ce qu'on a. Chez les Scorta, il y a un peu de nous quelque part...

Quand je me rappelle cette lecture, je vois l'image d'une personne faisant la sieste à l'ombre d'un olivier.

Ma note : 4/5

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